La politique participative , du concret en Gironde

Publié le par thierry Vergnaud

Edition de GIRONDE

Mercredi 14 Mars 2007
 
 
CANTON DE SAINT-CIERS.

Etude des éoliennes en Haute Gironde : c'est parti

Les études de faisabilité sur les premières éoliennes d'Aquitaine sont lancées. Verdict dans six mois

CANTON DE SAINT-CIERS.
Etude des éoliennes en Haute Gironde : c'est parti
La première réunion du comité de pilotage sur les éoliennes a eu lieu lundi soir à Braud-et-Saint-Louis. Il s'agissait de poser les premières bases du projet d'implantation d'éoliennes sur le territoire du canton de Saint-Ciers, en Haute Gironde. Celles qui pourraient être les premières en Aquitaine. Ce projet s'inscrit dans une démarche participative où tout le monde peut s'exprimer. « On a déjà commencé à s'engueuler », plaisantait Philippe Plisson, le président de la Communauté de communes de l'Estuaire, précurseur du dossier. En effet, le comité de pilotage est représenté par une assemblée très variée où débattent les maires du canton, la Fédération des chasseurs, la sous-préfecture, les services de l'Etat (DDE, Drire, Diren), l'Ademe (1), les Conseils général et régional ou encore la Ligue protectrice des animaux.
23 000 euros pour l'étude.
Les cabinets d'étude ont été désignés : il s'agit de Calorivert (paysage), Conexia Thierry Vergnaud Aix en Provence, (animation et concertation demarche participative communication) et Valorem (critères éoliens). Les conclusions de l'étude devraient être livrées dans six mois. Le budget : 23 000 euros. « Pour l'instant, nous n'avons qu'un financeur, le Conseil général. Mais a priori, le Conseil régional et l'Ademe devraient nous rejoindre. Le but est que la Communauté de communes ne finance que 50 % du budget total », commente Philippe Plisson.
L'enjeu principal reste de définir les zones susceptibles d'accueillir les éoliennes et surtout de déterminer leur rentabilité. Lundi soir, Jacky Jonchère, président des chasseurs du Blayais-Cubzagais, faisait déjà part de ses doutes : « Ici, un jour, on a beaucoup de vent, puis un autre, plus rien. Est-ce que cela va être efficace ? » Philippe Plisson répond : « La logique, pour nous, est de dire : "On produit et on consomme sur place." Je suis contre un champ d'éoliennes. La rentabilité, c'est l'étude qui nous le dira. »
La population sera également sollicitée. « Elle nous dira si elle est pour ou contre. On n'impose rien. Si les gens sont dans la rue avec des fusils, on ne le fera pas », conclut Philippe Plisson.
Première rencontre avec les habitants le 10 avril, où une réunion publique aura lieu sur le sujet, à la salle des fêtes de Saint-Caprais, à 18 h 30.
(1) Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

 

LUDWIG

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